Brouilleurs Dans Prison

Pourtant, ils ne sont pas « extrêmement efficaces ", de l'aveu même d'Isabelle Gorce. « Soit ils ne marchent pas du tout et ne brouillent pas les conversations, soit au contraire, ils fonctionnent trop bien et perturbent la communication interne entre surveillants», explique Christopher Dorangeville, secrétaire national de la CGT pénitentiaire. Christiane Taubira elle-même a évoqué leurs « limites » dans une réponse écrite à une question d'un député UMP en janvier. « Très coûteux », ces dispositifs deviennent rapidement « obsolètes ", face aux évolutions techniques comme le passage de la 3G à la 4G, explique la garde des Sceaux.


Pour faire face à ces Brouilleur problèmes, un groupe de travail regroupant plusieurs industriels, appuyé par le Groupement des Industries françaises de Défense Terrestre (GICAT), a été mis sur pied en 2013. Résultat : des modèles nouvelle génération sont aujourd'hui testés dans deux établissements franciliens, dont celui de Fresnes. « Placés à l'entrée de la cellule, ils sont beaucoup plus précis dans leur champ d'action ", explique Christopher Dorangeville. Trois millions d'euros vont être investis, afin de pouvoir équiper 26 établissements sensibles, d'ici trois ans. C'est Thales, qui travaille déjà avec le ministère de la justice sur les bracelets électroniques et la plateforme nationale des interceptions judiciaires, qui les fabrique. « Le choix de la technologie qui sera retenue n'est pas encore arbitré car l'évaluation de l'expérimentation menée est toujours en cours ", précise cependant le porte-parole du ministère de la Justice.


Lorsque la police débarque dans une prison, c’est généralement pour s’occuper de problèmes de détenus. Pourtant, mardi, une dizaine de policiers accompagnés du procureur général Olivier Jornot sont intervenus à Champ-Dollon pour arrêter… un gardien, comme nous l’avons révélé ce mercredi sur notre site tdg.ch. Le fonctionnaire est accusé d’avoir vendu des téléphones mobiles et du haschich à des prisonniers. Rien d’étonnant, raconte un Genevois libéré récemment.


«Sous la conduite du procureur général, l’Inspection générale des services de la police (IGS) a procédé le 5 avril à l’arrestation d’un gardien de la prison de Champ-Dollon», a confirmé le Ministère public. Les faits reprochés sont graves: «Ce dernier est soupçonné d’avoir introduit dans la prison des brouilleur téléphones mobiles et des stupéfiants et de les avoir remis contre rémunération à des détenus qui lui avaient passé commande à cet effet.» On ne sait pas sur quelle période. L’enquête a en tout cas duré des mois.


Les locaux auxquels l’agent de détention avait accès ont été perquisitionnés. Sur lui, on a retrouvé un document répertoriant de possibles transactions effectuées récemment, selon plusieurs sources. Menotté, il n’a pas opposé de résistance. «Un gardien arrêté sur son lieu de travail, ça ne s’est jamais vu! Cela fait mal à la profession», commente un agent de détention, encore sous le choc. .


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